Nicolas BERNIER : Motet de la Sainte Vierge

Retranscrit à partir de facsimilés téléchargeables sur le site de la BIBLIOTHEQUE NATIONALE DE FRANCE, le Motet pour la Sainte Vierge à Deux Voix sera au programme du concert du dimanche 22 juin 2008 de l'Ensemble Vocal Féminin MUSILI.

Facsimilés : 

 bernier_vierge_2VX_SiBémol.zip

Partition :

-  en format PDF : 

(bernier_vierge_2VX_SiB_351mol).pdf

-  en format MIDI : 

 bernier_vierge_2VX_SiBémol.mid

sur demande : format NWC : email : [e-mail]

Claudio MONTEVERDI (1567 - 1643)

 

 

 

Portrait de Monteverdi par Bernardo Strozzi, vers 1640

Monteverdi

  (1567 - 1643)

 

Pendant plus de trois siècles, la musique de Monteverdi, qui avait enchanté la cour de Mantoue et quelques privilégiés de toute l'Europe, qui avait enflammé Venise, était restée oubliée. Malgré le travail de pionnier effectué par cette immense musicienne qu'était Nadia Boulanger dans les années 1930, ce n'est qu'au cours des années 1970 que l'on a commencé à pouvoir entendre des oeuvres de Monteverdi jouées intégralement sur instruments anciens, et ce n'est que depuis ces toutes dernières années que l'on dispose d'enregistrements "stylistiquement corrects" de la quasi totalité de son oeuvre.

Chaque nouvel enregistrement, chaque nouvelle production confirment un peu plus le fait que c'est Monteverdi, et aucun autre, qui a fait basculer la musique occidentale d'un style encore médiéval vers ce que l'on appelle désormais la musique baroque.

Il a posé les bases d'un nouveau genre, l'opéra, il concrétisé les souhaits de la Contre-Réforme en matière de musique religieuse, ainsi que les idées de la Camerata Fiorentina dans le domaine profane, dont les idéaux exigeants et révolutionnaires avaient besoin d'un génie tel que Monteverdi pour les mettre en musique. Mais surtout, de même que Michel-Ange, à l'aube de la Renaissance, a mis l'homme plutôt que le divin au coeur de son art, Monteverdi a mis l'homme au coeur de sa musique.

Ces innovations n'ont été possibles que parce que Monteverdi a su pousser à un extrême degré de perfection, de musicalité et de théâtralité, le "stile rappresentativo" et le "recitar cantando". Le "recitar cantando" monteverdien (à ne pas confondre avec le récitatif) est la "mise en mélodie" d'un texte, et seuls quelques rares compositeurs ont su y insuffler autant de musique. Bach, dans ses cantates, Mozart dans ses "récitatifs avec aria" y sont parvenus de manière ponctuelle, mais il faudra attendre Debussy et Pelléas pour retrouver cette musique intimement liée au texte comme matière de tout un opéra.

De sa formation à Crémone jusqu'à son apothéose à Venise, en passant par son "laboratoire de musique nouvelle" à Mantoue, cet artiste de génie mérite d'être suivi.

Documentation issue du site :

http://www.kulturica.com/Monteverdi/monteverdi.htm

Cours baroque - groupe BERNIER

Voici de quoi revivre notre dernière séance de travail avec Claudia BONNET autour du Motet de Nicolas BERNIER.

J'ai une difficulté à insérer les extraits en format MP3 (logiciel du blog qui ne fonctionne pas) je le ferai dès que possible.

Claudia s'est bornée à nous donner des pistes de travail, à communiquer un esprit baroque.

Au-delà de cela, nous pouvons y apporter une musique vivante que nous saurons faire aimer au moment du concert.

Bon courage à tous, cela en vaut la peine. 

La Symphonie :

 

Commentaires de Claudia :   (texte en couleur)

Articulation extrêmement précise

Cordes, ne pas jouer vraiment pleinement

Raccourcir l’archet : ex : violons baroques

Pas de notes longuement tenues mais toutes allégées, raccourcies

Croches pointées doubles  SURPOINTEES

Croche pointée non tenue jusqu’à la fin mais ALLEGEE    aérée un peu   

Pour l’archet, arrêt de la croche pointée avant double croche qui devient une triple !

 

Inégalité  uniquement quand les notes ne sont pas surlignées par une liaison

Le compositeur a indiqué par des liaisons des notes qu’il ne veut pas inégales

 

Conséquences :  

Liaisons : EGALES

Non liées : INEGALES  à voir et à décider 

pas sautillant mais très léger  ………..    très français

Cela compte pour les instruments et les chanteurs et pour le clavecin aussi.

 

Deux genres de trilles :

-         MORDANT : croix sur une croche pointée double SUR TEMPS FAIBLE :
(2^ème ou 4^ème temps)     faire comme un mordant :
exemple :      sur un MI ………  on fera FA MI FA MI    (rapide et incisif)
et le FA sera appuyé
ne pas le commencer trop tôt mais sur le temps, ne pas le prolonger (très court)
ne pas faire des trilles partout    
exemple mesure 24 :  noire puis croche pointée double
on garde la noire puis on trille
cela va rendre le texte plus vivant

-         Cadences appuyées dans les conclusions : croix sur une noire sur un temps fort

 

Travail avec un métronome avec appui sur temps et sans s’occuper de ce qui est « annexe » (petites notes)

Et couper un peu à la fin des longues

Cette musique ne vit qu’avec çà

Résumé :

Symphonie : anacrouse du début par les flûtes :

-         Bien articuler, surpointer et détacher

-         articulation précise, archet court

-         surpointage des croches pointées et arrêt de la note

-         vibrato ou non vibrato

-         liaisons transcrites à partir de l’original sur doubles croches etc…

-         sens des liaisons et inégalités

-         trilles sur temps faibles (2^ème ou 4^ème)

-         très court, note qui précède appuyée sur le temps

-         trille cadence appuyée : sur temps forts

-         mesure 24 : noire croche pointée double, noire sur un temps fort et la note supérieure du trille : cadence appuyée

-         Symphonie inégalités instructions générales

-         trois croches répétées : plus détachées et allant vers temps fort suivant

-         notes liées par deux : lier et couper aussi

-         un peu « soupirant » mais pas « pleurant »

-         faire des coupures entre

-         cadence appuyée 3^ème mesure : noire sur le temps fort liée puis trille

 

Symphonie : trilles attaque claire du trille :

-         1^ère note du trille : note au-dessus de celle qui est écrite

-         1^ère note détachée de la précédente même si c’est la même note

 

 

In domino laudabitur

 

Début accord du clavecin et FA au violoncelle

Noire = 110

Battue à la mesure

 

Claudia :

Hémioles :    sur deux mesures à trois temps qui se transforment en 3 mesures à 2 temps

Ce sont les appuis qui changent

Eventuellement en surpointant la note qui précède

Mesures 90 et 91

Mesures 95 et 96 avec les violons qui commencent

Mesures 106 et 107

Mesures 114 et 115

Magnificat

Claudia :

C barré, battue à deux temps

Blanche = noire pointée précédente

Gaîté dans l’articulation plutôt que dans le tempo

Surpoionter les noires pointées-croches
 

Croches des violons inégales par deux

On va toujours vers le 1^er temps …

 

-         Maintienir le tempo

-         1^er temps appuyé et intérieur de la mesure effacé

-         chant sans tirer en arrière

-         donner du son et articuler

-         C barré : compter à deux temps, ne pas marteler les noires

-         1 tps fort un temps faible

-         On va vers la mesure suivante

-         Dominum a un accent par le surpointage

 

Magnificat : appui naturel sur « dominum »

-         Surpointage met le relief

 

Iste pauper clamavit

Claudia :

Lentement

Prélude : Pulsation à la blanche  =  68    environs

Liaisons : sans inégalités et sans surpointer

Croches sans liaisons : inégales

Anacrouse   =  levée

Construction de base : articulation : ne change pas avec   ligne de la phrase ni avec nuances

Avant la montée au LA AIGU : mi comme une apgiature très incisive et courte

Inégalités : simplement de légers retards, très doux

La lenteur doit s’articuler énormément

Alléger les noires pour les flûtes   (pas trop collantes !)

« dominum »   pointé allongé laché puis double allégée

2 temps : ligne plus généreuse temps fort, temps faible

Pas trop portato mais plus dans le légato 

Note levée d’une anacrouse jamais collée à la suite

Premier temps portato, 2^ème temps léger dans le legato

 

-         Tempo souple à deux temps

-         liaison : pas de surpointage

-         Pas de liaison : surpointage

-         MI avant le LA comme une apogiature

-         croches avec un léger retard (inégalisées)

 

Iste pauper :  flutes

-         alléger

-         anacrouse : légères

 

Beatus vir

 

Claudia :

Tempo :    blanche précédente = noire pointée du Beatus Vir

C’est un deux temps :

Appui sur « vir » et non Beatus

Noires pointées trois doubles : On arrête un peu la noire pointée mais on ne surpointe pas

Dans le chant : séquences de doubles croches  aller vers le premier temps et alléger

 

Blanche précédente = noire pointée

-         Appui 1^er temps et 2^ème temps allégé

-         Instrumentistes : séquences de six doubles croches :
chaque groupe sur un 1^er temps fort : lier les trois premières